Les vestiges du passé de la commune du Lorrain font du territoire une ville aux richesses historiques et patrimoniales hétéroclites tant matérielles qu’immatérielles.
CULINAIRE
LE VIEUX MOULIN : Située au Morne Bois, le vieux moulin est une fabrique artisanale et familiale de sirop de batterie. Une tradition ancestrale de broyage de la canne et de cuisson du jus perpétuée par la famille JOUAN pour en extraire le sirop de batterie.
Si certaines améliorations ont été apportées, elle garde intact le secret de la procédure de fabrication qui fait de la qualité de son sirop de batterie le meilleur du département.
LA CASE A MANIOC : A L’instar des autres fabriques de la communes La Case à Manioc de la famille RAGALE, située au quartier Vallon, est l’une des plus réputée de la Martinique. Depuis plusieurs générations, la famille perpétue de manière traditionnelle le processus de transformation, de fabrication et de commercialisation de la farine de manioc ainsi que les produits dérivés : le gâteau moussache, et la kassav : petite galette de farine agrémentée selon les gouts.
RELIGIEUX
L’ÉGLISE : L’église, ses cloches, ses vitraux et ses lustres, rythment le cœur de la ville.
La date de construction de la première église du Lorrain reste incertaine, puisqu’elle varie en fonction des sources. On la situe aux environs de 1679, date qui correspondrait à l’arrivée du premier curé titulaire. Néanmoins, l’Archevêché situe sa construction en 1671 comme toutes les chapelles de l’époque.
Ses cloches :
Consacrée par Monseigneur CARMENE en l’honneur de la Vierge Marie, patronne de la Martinique en 1883, elle pèse 1307kg.
Egalement consacrée par Monseigneur CARMENE en 1883, pour l’honneur de Saint Joseph, patron de l’église universelle, elle pèse 656kg.
Consacrée par Monseigneur Henri VARRIN DE LA BRUNELLIERE, elle pèse 500kg
Ses vitraux :
Elle comprend 10 de couleur neutre
9 médaillons représentant Saint Matthieu, Saint Marc, Saint Luc, Saint Jean, Saint Pierre, Saint Martin de Porres, Saint Dominique.
3 scènes de la vie du Christ : le Baptême, la descente de la Croix (la Peta), l’Ascension du Christ.
LA CHAPELLE DE VIVE
Située sur l’Habitation de Vivé, cette chapelle construite en pierre était la volonté du propriétaire de l’usine Monsieur CLERC.
Son implantation fut mal perçue par les ouvriers qui y voyaient là une volonté de les maintenir en état d’esclavage. Elle était destinée à la célébration des cérémonies religieuses, mais aussi à l’éducation des enfants.
Les pierres, récupérées dans la rivière, étaient taillées manuellement afin d’obtenir des formes similaires pour la construction des murs.
Placée sur un haut lieu archéologique, elle sera restaurée pour en faire une vitrine de l’histoire d’où elle deviendra un site touristique.
HISTORIQUE
LA STÈLE DU ROND POINT DE SEGUINEAU
Monument emblématique de la grande lutte ouvrière qui marqua l’histoire du territoire nord, c’est le sculpteur Jérôme RADIGOIS qui a eu la lourde tache de matérialiser l’une des dates les plus historiquement symbolique.
Située à l’entrée du bourg, la stèle de Février 1974 représente le mouvement de grève des ouvriers de la banane de la plantation Chalvet, qui connu une suite dramatique : la mort de deux d’entre eux.
Inaugurée le 16 Février 2013 lors d’une manifestation riche en émotion, la stèle à la mémoire de Sérier ILMANY et Georges MARIE-LOUISE, ouvre les portes de la ville.
LE MONUMENT AUX MORTS
Situé non loin de l’Eglise, le monument aux morts est une curiosité architecturale.
Ce poilu échangeant avec son Ange gardien a la particularité d’être noir.
Il est dédié à la mémoire des enfants du Lorrain morts pour la France lors des guerres 1914-1918, 1939-1943, de l’Indochine en 1946-1954, et celle d’Algérie en 1954-1962.
SITE ARCHÉOLOGIQUE DE VIVE
Le site préhistorique de Vivé est l’endroit le plus anciennement habité de la Martinique.
A la fin du premier millénaire, sur les sites de Fond Brulé et Vivé, des vestiges de la culture indienne attestent de la présence des ces peuplades sur le territoire.
Les Arawaks ont été les premiers habitants de la commune dont les traces de peuplement remontent au 1er siècle.
A la fin du 3eme siècle ils furent décimés par une éruption de la Montagne Pelée.
Mais la nature et ses courroux ont gardé quelques empreintes des identités ethniques présentes dans la commune, comme en témoignent les fouilles archéologiques.